Parole du Mbombog
Jeune frère, jeune sœur, approche… Assieds-toi sous l’arbre. Je vais te raconter non pas une histoire, mais un écho. Un murmure ancien que ton cœur connaît déjà, mais que ton oreille avait peut-être oublié.
On dit que l’humanité est jeune, à peine sortie de l’enfance… et pourtant déjà si fatiguée.
Elle a bâti des tours qui touchent le ciel, mais aussi des prisons pour l’âme.
Elle a envoyé des hommes sur la lune, mais a oublié ceux qui pleuraient sous les étoiles.
Elle a crié son pouvoir, mais perdu sa paix.
Oui, l’histoire humaine est courte, mais elle est pleine de vacarmes.
Elle nous dit que l’homme peut être lumière… ou abîme.
Tu vois, mon enfant, l’homme a toujours marché. Mille chemins.
Certains pavés d’or, d’autres pleins d’épines.
Mais l’Esprit, lui, n’a jamais cessé de l’accompagner, même quand l’homme faisait mine de ne pas entendre.
“Quand l’homme oublie ses limites, c’est la douleur qui les lui rappelle.”
C’est pourquoi les anciens ont appelé les étoiles, les tambours, les arbres, et même les silences à témoigner.
Ils ont écouté la sagesse du Transcendant, celle qui ne s’achète pas, ne se prouve pas, mais apaise sans posséder.
Les traditions spirituelles — que certains trouvent “vieilles” — sont les piliers invisibles qui ont tenu les peuples debout.
Elles ne nous ont pas promis le confort.
Elles nous ont offert l’Espérance.
Celle qui ne vient pas de l’extérieur, mais qui pousse de l’intérieur, comme une graine sous la terre.
Mais voilà… aujourd’hui, beaucoup cherchent.
Dans les machines. Dans les écrans. Dans la fuite.
Toi qui lis ces lignes, tu n’es pas seul.
Si tu te demandes : “À quoi bon ? Où vais-je ? Qui suis-je ?”
Alors tu es déjà en marche.
Et moi, Mbombog, je te dis ceci :
C’est le moment d’ouvrir à nouveau l’horizon humain.
Pas celui des avions et des satellites.
Mais celui de l’âme, du clan, de l’esprit et du rêve éveillé.
Reviens à la source. Bois à la parole vivante. Prends ta place dans le cercle. L’humanité ne s’en sortira pas par les armes, mais par la réconciliation intérieure.
C’est ton tour d’éclairer le chemin. Pas seul. Mais avec les autres. Avec les vivants. Avec ceux qui savent encore écouter la Terre.